Crédit immobilier : les taux s’envolent vers les 4% en juillet
Les taux des crédits immobiliers poursuivent leur ascension en juillet. Sur les prêts d’une durée de 25 ans, la barre des 4% est déjà atteinte, selon les courtiers.
Déjà 19 mois de hausses consécutives, et toujours pas d’accalmie en vue. D’après les barèmes bancaires reçus par les courtiers, le taux moyen des crédits immobiliers poursuivent leur ascension en juillet. Selon Empruntis, les banques prêtent en moyenne à 3,70% sur 15 ans, 3,80% sur 20 ans et désormais 4% sur 25 ans. “L'intégralité des barèmes reçus est en hausse, chose assez rare”, souligne Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier. Sur la durée la plus longue, les taux ont donc bondi de 25 points de base sur un mois, une augmentation considérable. Les mêmes tendances sont observées par le courtier Meilleurtaux.
Les emprunteurs peuvent cependant se réjouir : dans ces conditions, les banques sont encouragées à ouvrir les vannes du crédit : “À de tels niveaux de taux, les crédits immobiliers des banques redeviennent rentables puisque le taux directeur de la Banque centrale européenne (taux auquel les dépôts des banques sont rémunérés, ndlr) est fixé à 3%”, rappelle Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux. En augmentant fortement leurs taux, les banques “purgent leurs barèmes pour repartir sur des bases saines, confirme Cécile Roquelaure. Pour la première fois, des banques nous rapportent qu’elles ne perdent plus d’argent sur ce produit.”
Des banques réintègrent le marché du crédit
En parallèle, le taux d’usure, c'est-à-dire le taux plafond auquel les banques sont autorisées à prêter, a atteint 5,09% en juillet. “Il y a plus de 100 points de base (1 point, ndlr) d’écart entre les taux commercialisés par les banques et le taux d’usure. On peut désormais affirmer que l’usure n’est plus un problème pour les futurs accédants”, estime Meilleurtaux.
Autant de facteurs qui permettent à certains établissement de revenir sur le marché du crédit, à l’instar de la Société générale (dont la banque de détail a récemment été rebaptisée SG), mais aussi la Banque postale. “La hausse des taux est évidemment problématique pour les emprunteurs, mais il vaut mieux un prêt onéreux qu’un prêt inexistant”, défend Maël Bernier. Pour les futurs acquéreurs, l’espoir réside donc dans une éventuelle baisse des prix immobiliers. Mais le renversement du marché est encore timide.